Au printemps 2007, j'ai demandé à mes connaissances d'écrire quelques lignes sur mon travail et de m'en autoriser l'utilisation, sous une forme ou une autre.

je les ais alors fragmentés et remaniés pour les fondre et créer de toutes pièces ce texte en deux parties.

 

 

 

 

 

J’ai rêvé d’océans de points, de lignes et de courbes. J’y ai vu des astres et des météores, des tunnels, des scissions et des gouffres. Les Radix étaient des points d’ancrage, des bouées auxquelles s’accrocher. Comme un roc au centre de la spirale, dans le tumulte des choses, ils étaient le mirroir stabilisé des inquiétudes, des sempiternels changements. Ils étaient vivants, et n’avaient aucune destination précise. J’ai regardé autour de moi, et les ai suivis.

 

 

 

 

Nommés Radix comme par programme ou désir de créer une seule oeuvre aux multiples visages, les dessins abstraits de JS sont des maëlstroms de formes et de couleurs, savamment organisés selon un dosage quantifié des principes de plaisir, de jeu et de contrôle.

Géométriques, gestuels, rythmés, les Radix semblent ainsi venir à jour instinctivement, presque capricieusement, à l’intérieur d’un procédé constamment décliné, et porter en eux une sorte de nécessité secrète ayant guidé leur accomplissement commun.

Dans ces constructions fantaisistes, les couleurs, le noir, le blanc et la matière même du papier semblent flotter, indissociables, dans l’espace rectangulaire que délimite leur cadre, comme piégés par le regard et par le temps.

Les oeuvres de JS sont néanmoins très vivantes, elles témoignent d’une démarche artistique ouverte et spontanée, régie par des moyens simples et directs. Ce qu’elles communiquent est le résultat d’une déambulation mentale tout autant que d’une dépense énergétique, animée en soi par le désir évident de se confronter à l’acte pictural et dy trouver une réponse, dessinée.